Unique, comme tout l’monde…

Mais avant de parler de travaux de rénovation, je précise ici, qu’on s’enligne pas pour un Prix Nobel de littérature. Juste des p’tites conversations entre amis. Un appel à l’écriture. Des allers-retours. Des sauts dans le temps. Des p’tites mises à jour. Des parenthèses en passant…

Ceci dit, en respectant bien la règle du dix-trois-deux, je me glisserai dans votre intimité et passerai aux aveux. Oh! Rien de bien outrageux ou sensationnel. Ni d’ignominieux ou sexuel (peut-être un peu… J’suis rebelle!) Des aveux consciencieux et personnels.

J’sais b’en qu’depuis l’temps, vous avez sûrement bouchez l’trou de l’agenda de nos rendez-vous manqués. Mettons que le lectorat a beaucoup diminué. B’en oui, on a perdu des joueurs en cours de route. Qu’est-ce’tu’veux, y sont à l’extérieur sans aucun doute! C’est l’été, le soleil est là, Tequila, Heineken, pas l’temps d’niaiser, on a déconfiné, faut en profiter.

Être encabané est chose du passé!

À’part de t’ça, c’est le droit du lecteur et de la lectrice de lire ou pas ces textes chaque semaine. C’est avec coeur que je fais cet exercice. Une passion qui m’appartient. Pas un besoin. Juste un p’tit plaisir du quotidien. Un doux prétexte qu’est Café et Bas de laine pour qu’entre un splash de piscine, un pique-nique dans le parc, une fin de semaine au chalet, du camping dans une tente, je vous propose sans attente, un temps d’arrêt qui débarque de la routine si jamais elle avait le temps de s’installer dans vos horaires chargés. Sinon, on se r’trouvera quand le frette nous reconfinera.

Ô combien vous m’avez manqué…

Pas que j’ai eu le temps de m’ennuyer… Non, mais… Comme tout l’monde en confinement, j’ai regardé des séries en rafale des jours et des nuits durant. À force d’être écrasée su’mon sofa comme un verre de terre dans une craque de trottoir, j’ai vu se tordre les plis de mes vêtements sur la housse rouge du divan, créant un magma d’imprimé foncé en rayures de teinture d’usure. Puis, j’ai vidé les placards, les garde-robes, les tiroirs, j’ai fait le ménage du matin jusqu’au soir. Des poches de linges à donner. Toutes les friperies fermées. Faqu’euh rempile les sacs dans le sous-sol dans le coin du BBQ, entre le set de patio pis le parasol. De toute façon, c’est pas tu’suite qu’on allait sortir le stock d’été, anyway, y’a neigé jusqu’au 8 mai!

J’ai fait mon épicerie une fois par semaine. Semer des graines pour mon jardin de balcon. Fait l’école à la maison, avec ma fille. Cuisiner un quatre-quart au café et à la vanille. Je me suis réjouie des premières pousses de mes semis! Je leur ai donné des noms: Simone, Odette, Éva, Marion… J’ai féminisé mes plantes, j’cré ben! Aucunes d’elles portent un nom masculin.

J’ai suivi fidèlement tous les points de presse de Monsieur Legault. Me suis attendrie du Dr. Horacio. J’ai fait mes cosmétiques maison, commandé en ligne des livres des Premières Nations, des fromages et des vêtements dont j’attends toujours la livraison. J’ai remis à plus tard mes impôts. Me suis coupé les cheveux. Oublié de rêver aux voyages d’été. J’ai classé des photos de voyages des années passées pour rêver à nouveau… Puis, j’ai joué au soccer avec la Charlotte aux fraises dans le parc, tôt le matin, avec un gros ballon bleu de yoga. Je gagnais à chaque fois! Le genre que j’y laissais jamais de chance… Je crois en la persistance. La dureté du mental selon Bob, c’est toute qu’une job!

Il y a eu aussi l’aquarelle, les casse-têtes de mille morceaux, les pastels, la peinture à l’eau.  Sans oublié les sessions de création littéraire avant que nous soient fournies les trousses du Ministère.

FJ et moi avons transformé le salon en camping-cinéma chaque vendredi et samedi pendant trois mois. Pour un brin de magie. Pour jouer un peu. Pour que le souvenir de ma fille de cette pandémie-là, fasse comme dans La Vita est bella de Roberto Benigni, alors que Guido montre à son fils que la guerre est un jeu, que cette fois-ci, au lieu de gagner un char d’assaut, un vrai, on gagnera la force d’être ensemble, tous les trois, dans les hauts et les bas, heureux et en paix.

On a regarder des films d’ados ces soirs-là. Toujours le même scénario, la même saga: la belle fille populaire auprès des gars, la bully, la pas fine, celle qui fait du cheerleading pour l’équipe de football du Collège, qui ne se déplace jamais sans ses copines, son cortège. Pis y’a l’autre, intellectuelle, un peu moche, qui a des rêves et de l’ambition, mais qui pogne pas. Pour les Miss America c’est l’archétype qui provoque une vive aversion. Arrive toujours le plus beau mec de l’école qui tôt ou tard, détournera ses yeux de la belle, pour voir comme par hasard la moins jolie, la pucelle. Sans oublier les beuveries, les jeux de ping-pong dans les verres en plastique rouge, ceux qu’on cale les shooters d’affilé dès qu’on manque son coup ou qu’on perd la partie. Comme la moche est invitée au party. Qu’elle se saoule. Qu’elle fait la poule devant les invités. Le beau mec qui se trouve à la fête, qui n’a pas bu lui, (y’a right!) court à son secours pour lui éviter les ennuis. Gloire au beau mec qui sauve la moche en échange d’un p’tit bec… Ou qui s’vide la poche dans un coin de la discothèque. En autant que c’est consentant…

L’air de rien, ces romans Harlequin du cinéma américain permettaient à FJ et moi d’ouvrir une conversation philosophique d’éthique et culture sociale avec notre fille pour en tirer une leçon de morale. C’est «une situation de guidance» dirait notre travailleur social. Après, c’t’à elle les oreilles.

Pis comme tout l’monde, j’ai fait MON pain…

Une merveille!

 

 

 

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