Y’a quand même du monde qui vivent des vies parallèles à la nôtre. Y sont comme assis, confortablement, dans des charrettes remplies de convictions tirées par un attelage d’idées biaisées qui ralentissent en esti l’trafic des ceuzes et celles qui souhaiteraient bien les dépasser sur ces chemins de société plutôt campagnards, balisés de clôture de principes. Pas besoin d’énumérer tout c’te monde-là dont je parle, qui finissent en «iste», ce ne sera pas nécessaire, le café va refroidir à perdre notre temps, je vous fais confiance, il vous vient certainement à l’instant, une anecdote d’un Ti-Jo Rinfret qui se complait dans ses petouffes en fantex tricotées serrées de ses pensées arriérées (et dire que le tricot revient à la mode). Je parle de ceux et celles que le regard dont on parlait hier, au-dessus de leur housse de protection du visage, au lieu d’être un dialogue qui pourrait désserrer l’étau de nos solitudes collectives, est un tombeau vide dans lequel nos bienveillances se meurent. Tu marches dans la rue, le sourire en élastique derrière ton masque, aussi étiré qu’une slackline entre deux érables, les joues gonflées comme les réserves gourmandes d’un gros hamster qui te remontent les pattes d’oie, plissées en accordéon, ton regard se met instantanément à giguer sur des rigodons de bonnes intentions, t’sais, c’est l’party de La Famille Soucy à Noël chez Isidore dans tes yeux, c’est clair, clair que tu dis, viens’t’en dude, que je te swing la compagnie en passant, le temps d’un regard qui veut dire Bonne journée toi’là, prends soin d’toué, ta santé au milieu, la patience autour, un p’tit crochet et on tape des mains… euh, on tape du coude…..», pis lui, le dude en «iste» au regard absent, il détourne les yeux…. Il «détourne» les yeux….
Le set carré tourne pas rond…