Puis, par le fait même, tu t’attaches aux murs de ta maison, son odeur, ses bruits, ses craquements, ses silences, ses points de lumière, ses coins plus chauds, ses courants d’air… Et puis, tu trouves tes coins d’intimité, de recueillement, de ressourcement parce que même dans l’amour, la solitude est une bouffée d’oxygène; ton petit bureau, le pied du lit, le divan du séjour, la table de la salle à manger transformée en bureau de travail, le bain, le balcon, la chaise berçante, la cafetière… Et ton tendrépoux et toi formez un excellent balancier des humeurs; quand l’un a le moral en bas, il se donne un élan pour remonter, ne pas rester trop lourd pour l’autre, ne pas risquer de lui donner le vertige à force de nous regarder de haut…